mercredi 17 mai 2017

SSC11/1 - Coming out 1 : Les lieux, les personnages et l'auteur d'un roman qui se passe en RDC, république dirigée par une bande mafieuse



1.   Quelques lieux du roman « Sorciers, services et crapuleux » (http://sosecra.blogspot.be/) :

La République autocratique du Luabongo du roman sera une république dirigée par une bande mafieuse. Il s'agira, bien évidemment (Vié ba Diamba ne s’en sera jamais vraiment caché), de la République démocratique du Congo, RDC;
La République d’Awoyo sera la République togolaise
Le Royaume de Jupiler sera la Belgique
Expo (ex-Poto moyindo) ou Mboki (Mboka ya ba ndoki) sera la ville de Kinshasa

2.  Quelques personnages importants (1) du roman « Sorciers, services et crapuleux » (http://sosecra.blogspot.be/et leurs interprètes supposés

La Malibran : Wivine Mumba Matipa. 
Ancienne ministre de la Justice de la Haute Hiérarchie,  La Malibran sera chargée de donner des apparences de droit (un « emballage juridique ») à différents actes de brigandage judiciaire et pénitentiaire (complots policiers et judiciaires, procès bidon et condamnations arbitraires, maintien en détention des prisonniers amnistiés).

Le général *** : Timothée Mukunto Kiyana. 
Inquisiteur militaire (auditeur général) chargé des basses besognes de la Haute Hiérarchie (complots sécuritaires, instrumentalisation de la justice militaire), le général*** sera un ancien « compère » du colonel Charles Alamba au sein de la Cour d’ordre militaire (élimination du commandant Masasu, etc). Pour complaire à la Haute Hiérarchie, le général***  « montera un coup » avec les Services spéciaux de la PNC (avec les mêmes officiers que ceux qui seront accusés du l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana) et fera jeter aux oubliettes Mopoie et Bangazegino. De connivence avec Isengrin, l' administrateur général de l’ANR, le général*** s'opposera obstinément à la libération de Mopoie et Bangazegino et les poursuivra d'une haine féroce, rageuse et personnelle... une haine croissant à proportion de leur résistance.

Mbweta : Tharcisse Thambwe Mwamba. 
Ancien "dignitaire" du mobutisme et du RCD (dont les talents de retourneur de veste et de chauve-souris lui valent les surnoms de Judas ou de Corbillard)…et devenu  ministre de la Justice de la Haute Hiérarchie. Expert en "enfumage", opportuniste et prétentieux,  Mbweta  reprendra la charge et les "missions indignes" précédemment dévolues à La Malibran

Shabbo : Evariste Boshab. 
Juriste intriguant et constitutionnaliste félon (auteur de nombreux « coups d’Etat constitutionnels » tendant à établir, au bénéfice de la Haute Hiérarchie, une forme de "dictature constitutionnelle"), Shabbo sera le ministre de l’Intérieur de la Haute Hiérarchie (remplacé ensuite par Emmanuel Ramazani Shadary tout en ayant conservé un important pouvoir de nuisance), chargé de la répression des manifestations de mécontentement populaire, tant dans grandes villes que dans les milieux ruraux (dans les provinces kasaïennes particulièrement).

Isengrin : Kalev Mutond.  
Administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), Isengrin sera le patron des « services ». Chef de brigands (instigateur, ordonnateur et/ou vérificateur d'actes de brigandage en tous genres commis sous son autorité: brigandage policier, politique, constitutionnel, électoral, diplomatique, sécuritaire, militaire, judiciaire, pénitentiaire et autres agissements en marge de la loi), Isengrin sera le grand organisateur de coups montés et de crimes d'Etat au bénéfice de la Haute Hiérarchie.

Ya Mwilan : Néhémie Mwilanya. 
Ame damnée et directeur de cabinet de la Haute Hiérarchie, Ya Mwilan aura supervisé la mise en place d'une Cour Constitutionnelle... dont les arrêts transgresseront régulièrement les dispositions d'une Constitution qu’elle aura reçu pour mission légale de protéger. Ya Mwilan sera l'homme qui parlera à l'oreille des procureurs et des juges (CSJ, Cour Constitutionnelle et autres instances judiciaires) et leur donnera des injonctions.

Tshaku : Lambert Mende Omalanga. 
Egalement appelé Goebbels, Buka Lokuta (2ème du nom) ou "le Vuvuzélateur",», Tshaku sera le menteur public et ministre de la propagande de la Haute Hiérarchie. Tshaku sera féru dans l'art du brigandage intellectuel, du bourrage de crâne, de la contrevérité, de l'imprécation, de l'anathème, de la campagne de dénigrement.

Cravate rouge : Augustin Matata Ponyo. 
Premier ministre-larbin de la Haute Hiérarchie, Cravate rouge sera remplacé successivement par une marionnette (Badibanga) et une girouette (Tshibala), ayant tous fait allégeance à la Haute Hiérarchie.

- Bouki l’Hyène : personnage collectif.
Représentant l’ensemble des politiciens affairistes et prédateurs qui grenouillent autour de la Haute Hiérarchie, Bouki l’Hyène alias "L'Affairé" ou "Le Ventriote » sera chargé de gérer, pour le compte de la Haute Hiérarchie, différents trafics, "protections", affaires juteuses et autres actes de brigandage économique, social et culturel: détournements de fonds publics, opérations retour et blanchiment d'argent, trafics d'armes, de bois rares et de minerais précieux, abattage d'espèces "en danger", prospection pétrolière dans les parcs naturels, expropriation des paysans de leurs terres ancestrales,

Haut-Sommet : André Kimbuta Yango. 
Gouverneur de la ville capitale et siège des principales institutions de la République pour le compte de la Haute Hiérarchie, Haut-Sommet, alias"Ya André", aura pour rôle de restreindre les libertés publiques (interdire les manifestations, meetings et réunions, etc)… et de calmer la colère de la population après les massacres perpétrés par les corps habillés en bleu ou en kaki chargés de faire respecter ces interdictions.

Nyamakan : Célestin Kanyama Tshishiku, 
Général de la police, communément appelé  « Esprit de mort », Nyamakan sera chargé particulièrement de terroriser la population de la capitale de la république et de l’empêcher de se révolter

Haute Hiérarchie : Joseph Kabila Kabange, 
Président de fait d'une république qui se prétendra démocratique (mais qu'on qualifiera plutôt de post-démocratie ou de "dictature constitutionnelle"), la Haute Hiérarchie sera le "Capo di tutti capi", le commandeur de tous les « sorciers » (2). Assisté par une Force publique surdimensionnée (armée, police, "services"), la Haute Hiérarchie siégera à la tête d'une classe dominante "mafieuse" et improductive qui s'appropriera l'Etat et le vampirisera... et dont les membres (politiciens professionnels d'une soi-disant majorité ou d'une prétendue opposition, officiers généraux mercenaires et administrateurs des « services » magouilleurs, autorités territoriales et hauts-fonctionnaires prévaricateurs, magistrats aux ordres, professeurs d'université courtisans et dévoyés, etc) seront tous, à des degrés divers, des « sorciers » prédateurs et affairistes  : prête-noms d’opérateurs économiques extra-nationaux, entremetteurs, commissionnaires, escrocs et trafiquants en tous genres, attributaires de marchés publics de complaisance, etc). La Haute Hiérarchie fixera la répartition des charges, octroiera et retirera les faveurs, percevra sa dîme sur tout ce qui se vend, s'achète ou se produit, s'importe ou s'exporte dans la République. La Haute Hiérarchie sera, ès fonction et qualités, le responsable principal de tous les crimes d'Etat organisés par des "services" relevant de son autorité et de tous les actes de brigandage (brigandage sécuritaire, policier et militaire, brigandage judiciaire et pénitentiaire, brigandage constitutionnel, législatif, électoral, politique, économique, social, financier, etc) commis par les "sorciers" affidés ou inféodés qu'il aura installés et mis à son service et/ou qui seront accomplis ou réalisés sous la direction de "crapuleux" obéissant à ses ordres secrets et chargés de réaliser ses desseins inavouables.  

3.  Les deux personnages principaux du roman « Sorciers, services et crapuleux » (http://sosecra.blogspot.be/), incarnations de la résistance à l’autocratie, sont :

- Mopoie
- Bangazegino

Vié ba Diamba ne peut toujours pas dévoiler l’identité supposée de Mopoie et Bangazegino, devenus depuis de nombreuses années (parmi tant d'autres) des prisonniers personnels de la Haute Hiérarchie et l’incarnation de la résistance à l’autocratie

Un « complot policier », rappelons-le, a été monté et exécuté contre Mopoie et Bangazegino par l’auditorat militaire et les "services spéciaux" de la Police.
Ce « complot policier » a été suivi d’un « complot judiciaire » : un procès bidon et une condamnation de civils par des tribunaux militaires obéissant aux ordres du général***

Bénéficiaires d’une loi d’amnistie entrée en vigueur en février 2014… Mopoie et Bangazegino sont toujours, à l’heure actuelle, maintenus arbitrairement en détention au CRPK (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa), communément appelé « Prison de Makala »… et appelé, dans le roman, Université de Makala parce que Makala est devenu un haut-lieu de résistance à l'arbitraire (3) ! 

Mopoie et Bangazegino, tout comme les autres prisonniers politiques (ou "emblématiques" comme le ministre de la Justice l'a déclaré devant les députés) des pavillons 1 et 8, n'ont pas
- C'est quand même très "curieux", non ? On pourrait se poser quelque questions !
été « libérés » lors de l’attaque de la Prison de Makala par un "groupe de personnes" non autrement identifiées, en date du 17 mai 2017

4. L'auteur du roman "Sorciers, services et crapuleux"(http://sosecra.blogspot.be/) est:

- Vié ba Diamba

L’auteur du roman « Sorciers, services et crapuleux se décrit de la façon suivante : «Je signe Vié ba Diamba lorsque je fonctionne  comme pousse-pousseur, taxi-writer ou "écrivain public" et que j’écris (et que, pour des raisons évidentes de sécurité, je suis seul à parapher au nom de tous) des textes qui me sont dictés ou directement inspirés par des "familles", des proches ou des amis, frères et sœurs du Congo... Celui de Patrice-Emery Lumumba !, et, plus particulièrement, par de nombreux activistes, convaincus et déterminés, dont je partage  la vision d’avenir et m’efforce (dans la mesure de mes "capacités littéraires" et compte tenu de ma façon très particulière de concevoir le roman: un roman en ligne,  un roman collectif, un roman by goal et un roman-guérilla...) d’exprimer l’exigence de changement, de porter la parole qui libère et de propager les rires qui soulèvent… »


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(1) Souvent « interchangeables », certains d’entre eux ont quitté le devant de la scène ou ont changé de poste. Même en coulisses, appartenant toujours à la même « bande mafieuse », leur pouvoir de nuisance demeure considérable

(2)  Un sorcier, c’est quelqu’un qui a le pouvoir mais dont il n’est pas évident… d’une part, qu’il l’a reçu du peuple et, d’autre part, qu’il l’exerce de façon transparente, au nom du peuple et dans l’intérêt de tous. Les "sorciers" agissent dans la pénombre et la dissimulation, leurs pouvoirs s'exercent en dehors de toute traçabilité démocratique.

(3) "Université de Makala", pourquoi ? Parce qu'on découvre à Makala une grande concentration d'esprits combatifs et créatifs, courageux et déterminés ! Parce que s’y retrouvent, tôt ou tard, tous ceux qui résistent à l'arbitraire et s'opposent à la dictature des sorciers, des « services » et des crapuleux ! Parce que ces résistants sont aussi des citoyens qui réfléchissent à l'avenir du pays ! Et, sans doute aussi, parce que Makala est un des seuls lieux publics de la République autocratique du Luabongo où on puisse encore  penser et s'exprimer librement sans courir le risque d'être embastillé !






Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/

















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